« Chaque fois qu’une lumière brûle deux fois plus, elle brille deux fois moins longtemps. » : Leçons de Management et de Modération

Management personnel , Management individuel

Chaque fois qu'une lumière brûle deux fois... (Blade Runner)

La citation d’Eldon Tyrell dans Blade Runner, « Chaque fois qu’une lumière brûle deux fois plus, elle brille deux fois moins longtemps », est une métaphore puissante sur les risques de l’épuisement. Appliquée au management, elle nous invite à réfléchir sur la manière de gérer les efforts, les attentes, et l’intensité des performances dans un environnement professionnel souvent exigeant et rapide. La gestion d’une équipe ne consiste pas à pousser constamment à l’intensité maximale. En tant que manager, ton rôle est de modérer, d’ajuster et de veiller à ce que chacun puisse donner le meilleur de lui-même sans s’épuiser. C’est en cultivant une lumière régulière, plutôt qu’éblouissante, que tu assureras une performance durable et équilibrée.


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Dans Blade Runner (à voir et à revoir hein…), Eldon Tyrell, le créateur des réplicants, livre à Roy Batty une vérité brutale : « Chaque fois qu’une lumière brûle deux fois plus, elle brille deux fois moins longtemps. » Cette citation va au-delà du contexte philosophique ; elle est une leçon précieuse pour nous, managers. Elle nous rappelle que dans notre quête de performance, de résultats, il est essentiel de gérer les efforts, de ton équipe comme de toi-même, avec une certaine modération.

Gérer les efforts : La course de fond, pas le sprint

Dans le monde de l’entreprise, il est tentant de pousser ses équipes à donner le meilleur d’elles-mêmes, à briller de toutes leurs forces pour atteindre des objectifs ambitieux. Mais attention à ne pas tomber dans le piège de l’épuisement. Personne ne peut être à fond tout le temps et toute l’année. Pousser une équipe à brûler ses réserves, à fonctionner constamment à plein régime, c’est risquer de l’épuiser, de la voir perdre en efficacité sur le long terme.

Pense à une lampe qui éclaire intensément, mais dont la batterie se vide plus rapidement. C’est exactement ce qui se passe lorsque nous ne gérons pas correctement les efforts de nos équipes. Le secret du succès réside dans la régularité, dans la capacité à maintenir un rythme soutenu mais durable, plutôt que de tout donner en un seul coup et de se retrouver à court d’énergie quand cela compte vraiment. C’est la course de fond, pas le sprint. Cela permettra aussi à tous d’avoir des réserves en cas d’actions spécifiques demandant une énergie à court terme.

Le Management d’impact : Attention à la fréquence

Le management « d’impact », c’est cette approche où l’on cherche à marquer les esprits, à produire des résultats spectaculaires, à recadrer ou à faire réagir une équipe. C’est très efficace si cela est bien dosé, parfois même nécessaire, mais cela ne doit pas devenir une habitude. Pourquoi ? Parce que si l’impact devient la norme, il perd de sa force. Ce qui devait être exceptionnel devient banal, et le jour où un véritable impact est nécessaire, il n’a plus le même effet.

Imagine un feu d’artifice tous les soirs : au début, c’est magique, mais très vite, cela devient ennuyeux, voire irritant. De la même manière, si tu utilises constamment des méthodes « d’impact » pour gérer ton équipe, tu finis par banaliser ce qui devrait rester exceptionnel. Un management d’impact doit être utilisé avec parcimonie, pour marquer les moments clés, ceux qui exigent une mobilisation totale, une performance hors du commun.

Prendre du recul sur les résultats : Ne pas se laisser éblouir

Que les résultats soient exceptionnels ou largement en dessous des attentes, il est essentiel de garder la tête froide. La lumière qui brille trop fort, qu’elle soit positive ou négative, peut nous éblouir et nous faire perdre de vue l’essentiel. Cette diversion peut nous faire oublier ou nous aveugler sur d’autres facteurs d’amélioration ou de performance.

Prendre du recul, analyser avec objectivité, et comprendre les causes réelles de la performance (qu’elle soit bonne ou moins bonne) permet d’agir de manière constructive. Le recul est essentiel pour ajuster la stratégie, maintenir l’équipe dans une dynamique positive, et ne pas se laisser abattre par des échecs passagers. Garde ton équipe en veille, fais de même sans maintenir le tout sous tension (et encore moins sous pression). Celle-ci est utile quand elle est dosée, comme le management d’impact. La tension est utile ponctuellement. Si elle devient la norme, elle devient contre-productive.

Reste éclairé !

Tyrell nous rappelle ce qui nous semble être une vérité : trop de lumière, trop d’intensité trop souvent, ça finit par épuiser. En tant que manager, ton rôle est de veiller à ce que ton équipe brille, mais sans s’épuiser. Gérer les efforts, utiliser l’impact avec parcimonie, et garder du recul sur les résultats, voilà les clés pour une performance durable et équilibrée. Après tout, ce n’est pas la lumière la plus intense qui dure le plus longtemps, mais celle qui sait modérer son éclat pour traverser le temps.

“Les lumières qui s’éteignent tomberont dans l’oubli, comme les larmes sous la pluie” … C’est beau hein. Eh bien, c’est de Roy (avec une légère réadaptation pour l’occasion).ne légère réadaption pour l’occasion)

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