Certaines journées semblent conçues pour tester nos nerfs. Entre les imprévus personnels, les urgences professionnelles et les frustrations accumulées, il peut être difficile de garder son sang-froid. Ce genre de journée peut transformer un manager bien intentionné en une véritable boule de stress, au risque de perturber non seulement son propre équilibre, mais aussi celui de son équipe. Alors, comment éviter que l’agacement ne prenne le dessus et ne compromette les relations et la productivité au travail ?
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L’art de prendre du recul pour éviter les « dingueries »
Il y a des jours où, comme M. Bacri dans Didier, tu as l’impression que tout s’acharne contre toi. La nuit a été mauvaise, tu t’es levé du pied gauche (en glissant sur un Lego), le café est introuvable et, comme si ça ne suffisait pas, tu reçois dès 7 h un client obsessionnel qui veut te parler d’une virgule dans son contrat. Au même moment, un collaborateur te prévient que son petit dernier a le nez qui coule et qu’il faudra faire sans lui aujourd’hui… C’est à ce moment-là que les premières envies de démolition pointent leur bout du nez. Mais, au lieu de laisser l’agacement prendre le dessus, c’est ici que le fameux concept de prise de recul prend tout son sens. Voyons pourquoi c’est indispensable, tant pour toi que pour ton équipe.
Prendre sa propre humeur en compte
Avant toute chose, reconnais une vérité essentielle : ton humeur affecte ton management. Si ta journée commence mal et que ton niveau de patience est proche du zéro, il y a de fortes chances que tes actions en pâtissent. En tant que manager, ta responsabilité n’est pas seulement de gérer les projets et les objectifs, mais également de régir ton propre état émotionnel. Si tu te sens sous pression dès le matin, sache que cela peut impacter tes décisions. Peut-être qu’un mail qui aurait pu être répondu avec légèreté se transforme en réponse tranchante, ou que tu perds patience face à une question simple. Alors avant d’agir, prends une pause, respire un bon coup, et reconnais ton humeur. Parfois, simplement identifier que tu es de mauvais poil permet d’éviter des débordements qui n’apporteraient rien de bon.
Ne pas réagir à chaud
Maintenant que tu as pris conscience de ta propre humeur, le second principe est de ne jamais réagir à chaud. Si une situation t’agace, que ce soit un e-mail exaspérant ou une décision inattendue de ton N+1, ne réagis pas immédiatement. L’erreur commune, c’est de répondre sous le coup de la colère ou de l’irritation, et tu le sais, ce n’est jamais le meilleur timing. Prends le temps de faire un pas en arrière, de t’aérer l’esprit, voire de te concentrer sur une autre tâche avant de revenir sur la situation qui t’agace. Ce temps d’attente permet souvent d’apporter un éclairage nouveau et, surtout, d’éviter des réponses ou actions que tu pourrais regretter. Un e-mail énervé ou une remarque cinglante peuvent provoquer plus de dégâts que le problème initial lui-même. Alors, avant d’envoyer ce fameux e-mail, relis-toi une deuxième fois… ou même une troisième.
Analyser l’humeur de ton équipe
Ce qui s’applique à toi, s’applique aussi à ton équipe. Observe-les. Si tu sens une tension palpable, des mines frustrées ou des regards qui se détournent, il est peut-être temps de reporter cette annonce délicate. Si tu n’aimes pas qu’on te bombarde de tâches quand tu es déjà sous pression, imagine l’effet que cela peut avoir sur tes collaborateurs. Parfois, attendre le bon moment pour faire passer un message peut faire toute la différence. Être attentif à l’humeur de ton équipe te permet d’adapter ta communication. Un jour tendu n’est peut-être pas le meilleur moment pour leur annoncer un changement de dernière minute ou leur confier un nouveau projet complexe.
La prise de recul, c’est ce petit superpouvoir que l’on oublie souvent d’utiliser. En reconnaissant tes propres émotions, en évitant de réagir à chaud, et en analysant l’humeur de ton équipe, tu peux éviter de transformer une journée difficile en désastre complet. Le management, c’est une question de timing et d’équilibre. Savoir quand prendre du recul pour gérer les tempêtes est une compétence essentielle pour maintenir un environnement de travail sain et productif.